![]() |
| | ![]() |
| | ![]() |
Le nom des Pradeilles est aujourd’hui principalement répandu dans le sud du Massif Central : en Lozère bien sûr et dans le Gard, mais aussi dans l’Aveyron et l’Hérault.
En Lozère, on retrouve des Pradeilles surtout à la Canourgue, à Mende, puis à Cocurès, à Bédouès, à Chanac, à Florac, enfin à Marvejols, Serverette et Sainte Enimie.
La souche commune de tous ces Pradeilles est sur le Causse de Sauveterre, où l’on retrouve sur les registres paroissiaux des Pradeilhes ou Pradelhes au 17ème siècle : dans la paroisse de Laval du Tarn, c’est du hameau de Mijoule, en effet, que seraient sorties les branches connues à ce jour.
Nom d’origine catalane, et même latine (“pratellum”), Pradeilles signifiait “petit pré” d’où : une maison dans une prairie. De nombreux lieux-dits portent ce nom, même un lac, dans les Pyrénées Orientales, près de Prades.
Le nom de Pradeilles serait donc venu de Catalogne, d’où l’un des nos aïeuls serait parti en remontant la route du sel, pour s’arrêter sur le Causse de Sauveterre, près de Laval du Tarn. La légende raconte aussi que cet homme, affligé par la perte de sa fille Rosa (morte de la peste), avait donné son nom à sa masure : « Rausas », qui existe toujours sur le Causse, sur la paroisse de Laval du Tarn. Mais comment savoir pourquoi il s’est arrêté à cet endroit ? On se plaît à croire que c’est pour la beauté du lieu !
Toujours est-il qu’à la fin du 17ème siècle, la famille Pradeilles est bien implantée sur le Causse Sauveterre. Les Pradeilles sont si nombreux que quelques familles portent des surnoms : ‘Teyssier’, ‘Soupeto’ et 'Tourrelou’ (à Mijoule), ‘Pastrou’ et ‘Dondon’ (à Laval du Tarn). Ils vivent à Mijoule, bien sûr, mais aussi, sur toute la paroisse de Laval du Tarn, à Montredon, Périeyres, Lueysse, Rausas, à Laval même ; à la Cayrelle, paroisse de la Capelle ; au Mas de la Baume, à la Malène, à la Périgouse, à Pougnadoire, paroisse de Sainte Enimie ; au Villeret de Quézac. Certains Pradeilles sont descendus dans la vallée du Lot, s’installant à Balsièges même, à Saint Beauzile et à Saint Etienne du Valdonnez. D’autres, vers la Canourgue et jusqu’à Séverac le Château.
Leurs prénoms les plus courants étaient sans conteste Pierre, Antoine & Marianne, à tel point que, malgré quelques surnoms, les homonymes étaient très fréquents. D’autant plus que le choix du prénom était, à cette époque, couramment déterminé par celui du parrain ou de la marraine. On peut donc trouver le même prénom dans une même fratrie ! Autre habitude de l’époque : la ‘féminisation’ des noms de famille pour les épouses : par exemple, une Marguerite Boudet pouvait s’appeler Boudette, y compris sur les registres paroissiaux !
C’est grâce aux recherches conséquentes que fit André Pradeilles, de Clermont, sur sa branche familiale, qui s’était installée dans le secteur de la Canourgue, que l’on retrouve la plus ancienne mention du nom de Pradeilles en 1432.